Les calanques 

 

Journées du 10 et 11 avril 2002, de Marseille à Cassis

                Je suis parti en train de Beauvoisin, j'ai pris la correspondance à Nîmes direction Marseille. A l'arrivée à Saint Charles j'ai sauté dans le métro jusqu'à Castellane, puis le bus n°19 jusqu'à la pointe rouge. 

            Vers dix heures je démarrais ma randonnée sous un ciel menaçant et lourd. Je décidais de suivre le littoral jusqu'à Cassis, ce qui m'obligeais à prendre des variantes du GR car celui-ci s'éloigne quelquefois de la cote.

                De la Pointe rouge à la Madrague de Montredon je suit la route, et j'attaque le GR98-51 juste après le terminus des bus n°19. Pour rejoindre la calanque de Callelongue, il faut une bonne heure à travers la garrigue de la montagne de Marseilleveyre. De bonne senteur m'accompagne sur le trajet, les herbes de Provence. 

              A callelongue, c'est la pause repas, avec les premières gouttes de pluies je me réfugie sous l'abri bus afin de manger sereinement. Le ventre plein, c'est le départ réel du sentier des Calanques. Le sud-est souffle fort la mer est déchaînée le spectacle éblouissant. J'essaye de me consoler car j'aurais évidement préféré un beau soleil avec mer calme....bon c'est raté!

             Je reste sur le GR98-51 en enchaînant les calanques de la Mounine, de Marseilleveyre, des Queyrons, de Podestat, puis je prends la variante 5a balisée en vert. A la calanque de l'Escu bouchez vous le nez, ce sont les égouts de Marseille, aux eaux, parait-il, très poissonneuses, normal le poisson va où il y a à manger!!!

            Je rejoins le GR au col de Sormiou, la pluie ne m'épargne toujours pas, je descends jusqu'à la calanque du même nom où je retrouve un peu de civilisation. Le port est très joli et les petites bâtisses s'harmonise bien avec le coin. La sortie de Sormiou est très raide et les roches commencent à devenir vraiment glissantes, la prudence est de rigueur. La pluie est vraiment très intense en fin de parcours, pour rejoindre Morgiou, je décide de sortir du GR afin de descendre directement dans la calanque, le long des falaises de Morgiou. J'arrive au café bien humide, la bière régénératrice me fera le plus grand bien pour affronter cette nuit de bivouac sous la pluie et la tempête qui redouble, les rafales doivent atteindre dans la calanque étroite plus de 100km/h. Je m'installe sur une terrasse abritée d'une maisonnette inhabitée à cette période de l'année. La tente a du mal à tenir en place avec les rafales de vent, j'ai l'impression par moment d'être sur une crête en haute montagne. Le sommeil viendra tout de même rapidement jusqu'a 7 heures le lendemain matin.

       Au petit matin le vent est toujours là, mais les nuages sont enfin partis, la journée s'annonce belle, bizarre la météo avait annoncé totalement le contraire?

       J'attaque donc l'une des plus belle partie de la randonnée. La calanque de Sugiton et des pierres-tombées, puis la remontée au pied de la falaises des Toits, sont un passage très pittoresque et très beau. 

           Puis je laisse à nouveau le GR pour la variante rouge n°6 jusqu'à la calanque de Saint Jean de Dieu ou de l'œil de verre

           Je prends ensuite la variante verte n°9 où le balisage n'est pas toujours bien indiqué. Je comprends par la suite pourquoi, car ce sentier ne doit pas être très couru tellement il est vertigineux. Âme sensible s'abstenir, surtout lorsqu'il faut remonter par le "petit couloir" rouge n°6, juste en dessus l'aiguille du Devenson. Certains passage sont plus que délicat lorsqu'on a un sac à dos de plus de dix kilos et des chaussures de randonnée pas du tout pratique pour la pratique de l'escalade. Je conseillerais donc d'éviter ce tronçon vert n°9 si la verticalité vous fait peur.

         Je rejoins le GR au col du Devenson pour ne plus le quitter. La calanque du Devenson, de l'Eissadon, de l'Oule sont 200 mètres en dessous, impressionnant, et la pluie est de retour afin de me rappeler a quoi sert un imper.

         La calanque d'En Vau est une pure merveille, évitez de prendre la variante bleu n°2, il est déconseillé de descendre dans le vallon par ce sentier qui a été débalisé. Puis j'enchaîne sous une pluie battante la calanque de Port-Pin,  accessible facilement par la population depuis Cassis.

           Voici enfin Port-Miou :

        J'arrive vers 13 heures à l'arrêt de bus à Cassis, évidement le car est passé à 12H50. Je tends le pouce pour rentrer à Marseille et c'est un nîmois sympathique qui me ramène à Saint Charles.

carte 1:15 000 les spéciales de l'IGN, les Calanques